Impossible de ne pas se demander à quoi pouvait servir ce bâtiment. En effet, vu le nombre important de promeneurs qui arpentent les chemins menant au Cap d’Erquy, il est sûr que chacun s’interroge sur cette bâtisse !
L’abri du canot de sauvetage est niché au bout du Cap, sur sa plage de galets. Un étrange édifice dont l’originalité architecturale vient de sa voûte en béton percée de verre (une réalisation de l’ingénieur de l’école centrale de Paris : Jean Gagey).
Basé dans la crique du Port Blanc, en eau profonde, ce nouvel abri sera mis en service en 1935, équipé d’un canot à moteur (l’Amiral Courbet). Il sera désaffecté en 1966. Il a remplacé l’ancien abri du canot à rames, situé alors à La Chaussée depuis 1903 (détruit en 1981), loin des lignes de la basse mer.
Aujourd’hui, cet élément incontournable du patrimoine maritime locale, rappelle à qui veut l’imaginer ce qu’a pu être la vie de bénévoles venant au secours d’embarcations en difficulté. Peu importe la météo et c’est d’ailleurs probablement par gros temps que ces volontaires ont emprunté le chemin périlleux, escarpé qui mène au canot de sauvetage afin de venir au secours de marins en perdition.
Il ne reste plus aujourd’hui que l’abri, exposé à tous vents qui suscite l’interrogation et n’est pas sans rappeler le dévouement des marins.
Une prise de conscience, à l’époque, de l’importance de la sécurité de nos côtes qui ne cesse de continuer.
Aujourd’hui, la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM Erquy) a remplacé la Société Centrale de Sauvetage du début du XXème siècle. Depuis 1990, c’est la vedette Plancoët (SNS 238), basée dans le port, qui a assuré le sauvetage en mer, à laquelle a succédé depuis juin 2010 la vedette Côte de Penthièvre (SNS 201). La vedette de la SNSM est désormais basée sur un ponton qui lui est réservé, dans le nouveau port d’Erquy.