Lutte contre les moustiques tigres

Lutte contre les moustiques tigres

Implanté et actif depuis plusieurs années dans 67 départements français, le moustique tigre est vecteur de virus comme la dengue, le zika et le chikungunya. Très agressif, sa piqûre peut entrainer des réactions allergiques importantes.

Dans le cadre du dispositif de surveillance mis en place depuis 2020 par l’ARS Bretagne, l’insecte a été détecté en Bretagne en 2021.

La présence de moustiques tigres a été confirmée en 2021 sur certains quartiers de 5 communes bretonnes (Auray, Camors, Domagné, Plomelin et Rennes). Des actions de lutte anti-vectorielles ont été menées suite à ces détections, dans les périmètres concernés.

En 2022, l’ARS Bretagne, via la société Altopictus, poursuit la sensibilisation de la population et met en place diverses actions afin de freiner la propagation du moustique tigre sur notre territoire :

  • Une surveillance renforcée des communes où le moustique tigre a été détecté, au sein du programme de surveillance national.
  • La réalisation d’enquête en porte à porte, dans les quartiers des communes concernées. Cette enquête consiste à visiter chaque jardin, donner des conseils de gestion aux habitants et vider les récipients contenant de l’eau ; ceux contenant de l’eau mais non accessibles sont neutralisés grâce à un produit utilisé en agriculture biologique. Cette intervention vise à supprimer les potentielles larves avant qu’elles ne deviennent adultes.
  • L’organisation de réunions publiques (en présentiel ou en distanciel), afin de sensibiliser les habitants des zones concernées sur les bons réflexes à adopter.

Adopter la check-list anti moustique tigre

Des gestes simples peuvent être mis en place pour limiter l’implantation du moustique tigre en Bretagne et supprimer les eaux stagnantes où il est susceptible de pondre ses œufs et proliférer :




Reconnaître le moustique tigre et signaler sa présence

  • Le moustique tigre est tout petit ! (environ 5 mm, ailes et trompe comprises) ;
  • Il a des rayures noires et blanches (pas de jaune), sur le corps et les pattes ;
  • Il vit et pique le jour (ce n’est pas lui qui vous empêche de dormir !) ;
  • Sa piqûre est douloureuse.

La Lutte antivectorielle a essentiellement pour objet de lutter contre les épidémies transmises par les insectes (les vecteurs arthropodes).

Elle concerne ainsi le moustique Aedes albopictus mais également les tiques (vecteurs de la maladie de Lyme) et les punaises (vecteur de la maladie de Chagas). Elle est à distinguer de la lutte de confort (ou démoustication) qui se concentre sur les pullulations de moustiques qui, de par leur nombre et leur agressivité, créent une gêne importante.

Depuis 2020, les ARS sont chargées :

  • de la surveillance entomologique des insectes vecteurs et de l’intervention autour des nouvelles implantations ;
  • de l’information et l’éducation sanitaire de la population ;
  • du recueil des signalements et notifications de cas humains de maladies transmises par les insectes et des interventions nécessaires ;
  • de la contribution à la préparation et à la réponse aux épidémies dans le cadre du dispositif ORSEC.

Conformément à l’article R. 3114-11 du code de la santé publique, l’ARS Bretagne a confié certaines de ces missions à la société ALTOPICTUS. La société Altopictus est ainsi chargée de mettre en place une surveillance entomologique dans la région, d’intervenir en cas de nouvelles détections de moustiques Aedes Albopictusdit « moustiques tigre » (et de retarder ainsi son implantation), et de gérer les signalements des particuliers.

La surveillance est assurée au moyen de pièges pondoirs permettant d’attirer les femelles recherchant un gite de ponte. Ces pièges pondoirs sont relevés et analysés du 1er mai au 31 octobre de chaque année. Ils sont installés dans des sites considérés à risque d’importations de moustique sur tout le territoire.

La surveillance mise en place en 2022 a montré que le moustique Aedes Albopictus, est implanté de manière définitive sur la commune de Domagné, située en Ille et Vilaine. La commune de Domagné est donc aujourd’hui colonisée, ce qui entraîne le classement du département de l’Ille et Vilaine en département faiblement colonisé.

Bilans de surveillance et de lutte contre les moustiques vecteurs de maladie humaines (année 2022)