La coquille Saint-Jacques ou Pecten maximus est un mollusque bivalve de la famille des Pectinidés. Une grande famille dont la coquille Saint-Jacques est reine, la plus recherchée des gastronomes.
En France, sa pêche est strictement réglementée afin de préserver le gisement.
D’octobre à avril, la pêche à la coquille Saint-Jacques est l’activité phare du port d’Erquy. 2 jours par semaine à raison de 45 minutes par jour (en général le lundi et le mercredi en fonction aussi de la météo) 50 bateaux partent draguer la coquille.
La pêche à la coquille s’effectue avec une drague. Cet engin autorisé au prélèvement de la coquille de son milieu naturel laisse parfois passer quelques coquilles trop petites. Les marins embarqués trient les coquillages un par un avec une sorte de pied à coulisse à dimension fixe et réglementée. Les coquilles Saint-Jacques ne correspondant pas aux critères sont rejetées en mer.
La drague est une sorte d’énorme « rateau », avec une poche métallique qui permet de racler le fond de l’océan pour en extraire la coquille Saint-Jacques. Des licences existent pour autoriser la pêche en plongée de la coquille Saint-Jacques.
A savoir
Les coquilles mettent deux à trois ans en Manche pour atteindre leur maturité sexuelle. La coquille n’est pas une espèce régie par des quotas de l’Union européenne. Dans d’autres pays comme Jersey par exemple, il n’y a pas de limite dans le temps pour cette pêche. Cependant les pêcheurs français s’interdisent de pêcher l’été, préservant ainsi le gisement coquillier.
C’est ainsi que depuis 40 ans, les pêcheurs de la Baie de Saint-Brieuc se mobilisent pour réglementer la pêche à la coquille en limitant le temps de pêche : le temps horaire, les jours et la durée annuelle, en mettant en place une surveillance régulière par les airs ou à terre du débarquement des coquilles. Par ces actions volontaires, ils ont su pérenniser la pêche à la coquille tout en préservant la biomasse exploitable et assurant un revenu à de nombreux réginéens.
Sur l’ensemble de la Baie, ce sont 200 bateaux et 500 familles qui vivent de la pêche sans compter les métiers annexes.
L’Ifremer, Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, veille chaque année à la préservation des espèces via des campagnes d’évaluation des stocks de coquilles Saint-Jacques. Il est appuyé dans cette démarche par la Direction Générale de l’ALimentation (DGAL) qui vérifie régulièrement la qualité sanitaire des coquillages.
La Fête de la Coquille Saint-Jacques se déroule tous les ans alternativement sur les trois ports des Côtes d’Armor : Loguivy, Saint-Quay Portrieux et Erquy.
La coquille Saint Jacques a encore du temps devant elle pour faire la belle. Accompagnée de poireaux, juste dorée au beurre tendrement salé ou généreusement nappée de crème, crue, cuite elle n’a pas fini de s’étaler et de se laisser déguster pour notre plus grand plaisir à tous.