Amour, danse et beauté … sur le Grand Site

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En hiver, nous pourrions croire que la nature est en sommeil sur les Caps. La lande certainement, mais au-dessous, un petit peuple est en mouvement. Grenouilles, crapauds, salamandres et tritons ont commencé leur migration prénuptiale, vers les mares qui seront le théâtre de toutes les excentricités.

La saison de la reproduction

Après une vie terrestre et solitaire, à l’abri sous les landes et les fourrés, les amphibiens vont rejoindre des points d’eau pour rencontrer des partenaires du sexe opposé. Guidés par l’odeur de la mare qui les a vus naître ou par les chants des congénères, ils arrivent enfin. Pour les mâles il va falloir conquérir une femelle et la partie n’est pas gagnée d’avance, c’est qu’il y a du monde au rendez-vous.
A chacun sa technique, les mâles grenouilles et crapauds vont utiliser le chant pour s’attirer les faveurs des femelles. Quant aux urodèles (tritons et salamandres), les mâles exécutent une danse, sorte de parade nuptiale, où leur morphologie se modifie : couleurs plus vives, apparition de crêtes, etc. Les techniques d’accouplement et de fécondation sont aussi variées que le nombre d’espèces et pour les pontes, c’est pareil : en chapelet, en paquet ou individuel.
Plusieurs semaines plus tard les adultes seront retournés à leur vie terrestre, dissimulés à l’abri de la végétation et micro cavités jusqu’à quelques centaines de mètres autour de la mare, mais ils auront laissés à leur destin leurs progénitures sous forment d’œufs ou de larves.

Des actions en faveur des amphibiens

Sur le territoire des Caps, on recense une dizaine d’espèces intégrée au dispositif Natura 2000 dont l’objectif est d’assurer la pérennité des populations. Deux actions pour concourir à cet objectif : maintenir un niveau de connaissance sur l’état des populations et développer le réseau de mares existantes pour assurer le dynamisme des populations. Un cortège de mares est essentiel pour la reproduction des amphibiens, mais celles-ci doivent être interconnectées pour favoriser le brassage génétique et la dispersion des espèces. Sachant que les amphibiens se dispersent quelques centaines de mètres seulement autour du lieu de reproduction, la distance idéale entre les points d’eau devrait être de 400/500m.